Un chiffre brut : à 20 mois, un enfant devrait prononcer une dizaine de mots. Pourtant, certains n’en laissent échapper aucun, au grand désarroi de leurs parents. Face à cette diversité, difficile de savoir si l’absence de mots annonce simplement un pas de côté ou si elle doit inquiéter. C’est toute la subtilité de la frontière entre retard passager et difficulté durable.
À 20 mois, comment le langage se construit-il vraiment ?
À cet âge charnière, l’enfant fait ses premières armes dans le vaste univers du langage. Certains alignent déjà une vingtaine de mots, d’autres préfèrent s’amuser avec des sons ou des syllabes qui ressemblent à des balbutiements. L’environnement joue un rôle considérable : les échanges quotidiens à la maison, la manière dont on lui parle, tout cela façonne ses progrès. Beaucoup d’enfants commencent à associer deux mots pour s’exprimer (« encore gâteau », « papa parti »), amorçant les toutes premières phrases.
La richesse du vocabulaire évolue au fil des expériences vécues. Jeux, moments partagés, histoires racontées : autant d’occasions d’apprendre de nouveaux mots. On constate souvent que seuls quelques mots sont réellement compréhensibles pour l’entourage, mais cela ne dit pas tout. Comprendre vient avant parler : un enfant peut très bien obéir à une consigne ou désigner un objet quand on le lui demande, même s’il ne sait pas encore le nommer.
Voici ce que l’on observe fréquemment chez les tout-petits à cet âge :
- Certains s’expriment beaucoup avec les gestes pour se faire comprendre.
- Les sons qu’ils produisent sont parfois approximatifs, mais cela fait partie intégrante de l’apprentissage.
- Plus les adultes autour d’eux utilisent un langage varié, plus le vocabulaire de l’enfant s’enrichit.
Entre 18 et 24 mois, une véritable accélération se produit dans l’acquisition du langage. L’influence du cadre familial, des habitudes et des stimulations verbales s’y fait sentir. Chaque enfant avance à son rythme : il n’existe pas de parcours unique ni de modèle universel.
Retard ou particularité : comment faire la part des choses ?
À 20 mois, les différences de langage sautent aux yeux. Certains enfants forment déjà des petits assemblages de mots, d’autres restent silencieux ou s’expriment surtout par gestes. Un retard de parole à cet âge ne signifie pas forcément qu’un trouble se cache derrière. La palette du développement reste très large. Mais il existe des signaux qui méritent d’être repérés.
Parmi les points à surveiller, on retrouve :
- L’absence totale de mots compréhensibles ou même de babillage.
- Un manque d’attention aux sons, ou le fait de ne pas réagir quand on l’appelle par son prénom.
- Peu de gestes utilisés, pas de pointage du doigt, difficulté à montrer ce qu’il veut.
- Un retard général du développement, ou des soucis pour entrer en contact avec l’entourage.
Lorsque ces éléments se cumulent à d’autres difficultés, comme une tendance à s’isoler ou un manque de contact visuel, il peut s’agir d’un trouble du langage, voire parfois d’un trouble du spectre autistique. D’autres aspects à examiner : les antécédents familiaux, l’audition de l’enfant, la fréquence des otites.
Dans ces situations, l’avis d’un orthophoniste permet d’y voir plus clair. Le professionnel distingue un simple retard, souvent temporaire, d’un trouble plus marqué comme la dysphasie ou l’autisme. Plus l’accompagnement démarre tôt, plus les perspectives s’ouvrent. Le diagnostic ne doit pas être posé trop vite : l’observation dans la durée reste déterminante.
Repérer les signaux au quotidien : ce qui peut vous aiguiller
Certains indices, repérés dans la vie de tous les jours, donnent des clés pour mieux comprendre la situation de votre enfant. À 20 mois, la communication passe souvent d’abord par le corps : pointer, tendre les bras, attirer l’attention d’un adulte, montrer un objet. Un enfant qui multiplie ces gestes montre qu’il cherche à entrer en contact, même sans mots.
D’autres signes méritent d’être notés : l’enfant réagit-il à son prénom ? S’intéresse-t-il à ce qui l’entoure ? Parvient-il à exprimer ses besoins à l’aide de mimiques, de sons ou de gestes ? Un babillage rythmé, riche en intonations, laisse présager une parole en construction.
Souvent, la compréhension précède la parole. Observer s’il comprend une consigne, va chercher un objet ou réagit à une interdiction aide à mesurer la qualité des échanges. À l’inverse, l’absence de contact visuel, le repli, le manque d’intérêt pour l’environnement ou la difficulté à entrer en interaction, même sans paroles, constituent des alertes à ne pas prendre à la légère.
Chaque parcours est unique : certains enfants observent longtemps avant de parler, d’autres s’expriment d’abord par gestes. Repérer ces signaux sert à adapter l’accompagnement. Si le doute persiste, un avis orthophonique permet d’affiner la compréhension de la situation.
Repérer les signaux au quotidien : ce qui peut vous aiguiller
Certains indices, repérés dans la vie de tous les jours, donnent des clés pour mieux comprendre la situation de votre enfant. À 20 mois, la communication passe souvent d’abord par le corps : pointer, tendre les bras, attirer l’attention d’un adulte, montrer un objet. Un enfant qui multiplie ces gestes montre qu’il cherche à entrer en contact, même sans mots.
D’autres signes méritent d’être notés : l’enfant réagit-il à son prénom ? S’intéresse-t-il à ce qui l’entoure ? Parvient-il à exprimer ses besoins à l’aide de mimiques, de sons ou de gestes ? Un babillage rythmé, riche en intonations, laisse présager une parole en construction.
Souvent, la compréhension précède la parole. Observer s’il comprend une consigne, va chercher un objet ou réagit à une interdiction aide à mesurer la qualité des échanges. À l’inverse, l’absence de contact visuel, le repli, le manque d’intérêt pour l’environnement ou la difficulté à entrer en interaction, même sans paroles, constituent des alertes à ne pas prendre à la légère.
Chaque parcours est unique : certains enfants observent longtemps avant de parler, d’autres s’expriment d’abord par gestes. Repérer ces signaux sert à adapter l’accompagnement. Si le doute persiste, un avis orthophonique permet d’affiner la compréhension de la situation.
Face à ces différences, il n’existe pas de recette unique. Mais dans ce silence apparent, une multitude de chemins se dessinent. Reste à garder l’œil ouvert, à accorder du temps, et à se rappeler que chaque mot, un jour, finit par surgir là où on l’attend le moins.


